Stop à la malnutrition, cette gangrène doit être éradiquée à tout prix

En Europe comme ailleurs, la malnutrition sévit de plus en plus sur les enfants de familles pauvres tout comme ceux des riches. En effet, la malnutrition n’admet pas de classe sociale, c’est une maladie qui affecte autant les familles aisées comme celles défavorisées. Elles se présentent sous plusieurs formes, qu’il s’agisse d’une carence alimentaire ou d’une suralimentation. C’est d’ailleurs ce que tente d’expliquer Corinna Hawkes, la directrice du centre de politique nutritionnelle de Londres…

La malnutrition ne choisit pas ses sujets

La malnutrition prend de l’ampleur au niveau planétaire. On ne cesse de publier des chiffres sur l’augmentation du nombre d’enfants victimes d’obésité, de rachitisme ou d’anorexie. Ces maux sont surtout induits par une mauvaise hygiène alimentaire, voire une carence alimentaire. D’après Corinna Hawkes, tout sujet ayant un problème de surpoids ou d’anorexie fait partie des cas d’urgence qu’il faut remédier sans tarder.

141 sur 200 pays, victimes de malnutrition

Lors d’une conférence à laquelle elle a présidé, Corinna Hawkes a présenté un rapport conclu par les organisations œuvrant autour de la santé, entre autres l’OMS, le PAM ou encore l’ONU. Ce rapport démontre que sur 200 pays étudiés, 141 d’entre eux présentent des cas de malnutrition sévère. En outre, les cas les plus récurrents sont les enfants en retard de croissance ou victimes d’anémie, ainsi que les femmes ayant un problème de surpoids. Par ailleurs, on voit également des cas inquiétants de malnutrition dans le Moyen-Orient, comme l’obésité et le rachitisme.

Le lait maternisé industriel remis en cause

D’après les études menées entre la période 2005 et 2017, le lait maternisé a connu une progression des ventes à hauteur de 55%. Pourtant, c’est aussi le moment où des cas de malnutrition ont été recensés. En outre, le régime alimentaire des nourrissons est biaisé dès le départ, ce qui modifie son alimentation. C’est pourquoi l’Organisation mondiale de la Santé renforce ses recommandations sur le régime des nourrissons en préconisant le lait maternel jusqu’à l’âge de six mois.